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Comment localiser les carpes?

Réussir sa localisation, c'est s'assurer la plus grande chance de pouvoir mettre en oeuvre une approche réussie. On peut bien choisir un bon poste, mettre en oeuvre un amorçage de grande qualité et placez ses lignes sur de magnifiques spots, si les carpes ne sont pas là, tout cela ne sert à rien.

Cherchez les carpes est la première chose à faire quelque soit l'eau qu'on vise. Sauf sur des eaux de très faibles superficies qu'on peut presque intégralement pêcher depuis un poste (petits étangs ou gravières, ou encore lônes), les carpes ne se tiendront pas sur les mêmes secteurs à toutes les saisons et dans toutes les conditions.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une localisation peut changer du jour au lendemain. Il faut donc bien diagnostiquer si on a trouvé des carpes en mouvement ou bien stabilisée sur une zone. Puis il sera intéressant de savoir si c'est une zone d'alimentation ou une zone de tenue. C'est ces paramètres qu'il faudra prendre en compte notamment si on envisage de mettre en place un amorçage, qu'il soit pour le lendemain et encore plus si on en prévoit sur une certaine durée avant de pêcher...

Une localisation sera probante que si on obtient un véritable visuel des poissons. C'est la première chose à chercher. Cela peut se faire par la vue de carpes en eau claire du bord ou depuis un bateau. L'utilisation d'une paire de lunettes polarisantes (réduit les reflets de surface) est un gros plus pour cela. Mais cette recherche ne peut concerner qu'une minorité d'eaux et encore quand les conditions sont bonnes (eau claire et sans vent)... On pourra aussi trouver des traces de retournement de substrats qui peuvent témoigner du passage de carpes. Appelés grouinage, il faut bien analyser leur aspect. D'abord il ne faut pas les confondre avec d'autres causes comme les résurgences ou même l'activité d'autres cyprins. Puis si ils sont récents. en général, plus le fonds de ces déclivités est clair, plus elles sont récentes. Mais même si c'est le cas, il faut bien penser que les carpes ne repasseront pas forcément par là de nouveau. Le stock de nourriture recherché peut très bien avoir été réduit à néant... Pour obtenir du visuel direct, on peut aussi effectuer des plongées en apnée. Sauf équipements et entraînement, on évitera cela en eau froide... De plus, nous vous alertons sur le fait qu'une plongée en apnée même en faibles profondeurs peut être risquée. Ne le faites jamais seul et de façon prolongée. Dans tous les cas de lecture visuelle de poissons ou de traces, il est bon de les complèter par la vue des quelques signes de surface à proximité.

En dehors de l'eau des signes peuvent aussi indiquer que les carpes fréquentent plus certaines zones que d'autres. Les bordures offrent très souvent des traces de nourriture naturelles. Ces "déchets" proviennent pour la plupart de la zone face à leur échouage. Trouvez beaucoup de coquilles de mollusques sur les flancs d'une baie vous indiquera qu'elle est fortement nourrissière que d'autres où ils n'y en a pas. De même la présence de grandes quantités d'insectes notamment le soir démontre une zone où les larves sont fortement présentes. Les carpes doivent la visiter régulièrement...

 

 

Dans la plupart des cas, des signes de surface trahissent la présence des carpes. Rares sont les eaux où les carpes ne se montrent pas en surface. Bien que certaines périodes soient moins propices à ces phénomènes (eau très froide ou en baisse par exemple), il y a toujours quelques signes en surface. Pour ce faire, le lever du jour reste la meilleure période. C'est à ce moment là que les carpes changent fortement de comportements en se repositionnant en fonction de leur tenue ou de leur zone d'alimentation. De plus, c'est très souvent le matin que les vents sont les moins puissants, voir absents. Les fins de journées sont plus irrégulières à ce sujet et les phénomènes de repositionnement sont plus étalés dans le temps. Lorsque le vent crée des vagues, il est moins évident de repérer une montée. Parfois ce ne sont que des giclées d'eau s'étalant juste au dessus de la surface. Les manifestations de surface se résument à quelques types d'expressions: un saut entier ou partiel hors de l'eau, une montée linéaire à fleur de surface, un brassé ou roulé en surface ou encore un claqué de queue. Il n'est pas évident d'interprêter ce que signifie ces différents types de manifestations. D'abord, ils peuvent être variables en fonction du type de populations, des conditions, mais aussi être plus récurrent sur telle ou telle eau... Toutefois nous accordons beaucoup plus de crédit à des lourds brassés et des sauts francs répétitifs quant au fait que les carpes soient en phase d'alimentation là où ils se produisent. Cela n'a rien de scientifique, mais l'expérience nous a montré que, sur les zones ou postes où ce type de manifestations se produisait de façon régulière (pas forcément nombreuses), la réussite était au rendez-vous. Par contre les montées affleurantes ou claqués de queue nous ont plus souvent montré des carpes en déplacement ou au dessus de leur zone de tenue. Parfois des séries de sauts très rapprochées peuvent indiquer le début ou la fin d'une entrée sur zone d'alimentation. C'est pourquoi il faut toujours attendre un long moment pour voir ce qu'il se passe ensuite. Soit ces sauts se déplacent et ce n'est pas la peine de viser cet endroit, soit ils deviennents plus rares mais de façon stationnaire, là c'est très bon signe. Il faudra au final toujours replacer ces expressions en fonction du genre de zones où elles se produisent. Pour exemple, une série de sauts à distance au dessus de 30m d'eau ne tradruiront probablement pas une zone d'alimentation, alors que sur un haut-fond ce sera clairement une zone à pêcher. C'est souvent moins évident que çà, et l'expérience vous y aidera.

Dans certaines eaux, les carpes ont des comportements plus diurnes ou plus nocturnes. Sur les activités de jour, c'est souvent depuis le lever du soleil jusqu'à ce qu'il se rapproche de son zénith que les carpes se manifestent. De nuit, il faudra tendre l'oreille, des sons de claquement ou de brassés peuvent très bien vous orienter sur une zone en particulier, d'autant que le son porte plus loin dans le silence... Nous avons plus souvent entendu des activités à partir de fins de soirée plutôt qu'en début. Veillez tard et se lever tôt sont deux choses fatiguantes, mais qui pourtant apporte énormément à la localisation des poissons !

Parfois on ne voit ou n'entend pas de carpes, mais des montées récurrentes de poissons blancs. Sachez qu'il est rare que les carpes ne fréquentent pas les mêmes endroits que les autres cyprins. Plus ces poissons seront nombreux et de bonne taille, plus la chance que des carpes soient dans les environs ou y passent à un moment ou un autre est grande!

Quand aucune activité de surface ne se produit, c'est sur la logique d'interprétation des conditions qu'il va falloir jouer. D'abord la saison doit déjà vous orienter sur une zone correspondante à une tenue supposée.

Pour les eaux closes au marnage marqué (lacs de barrage, certains lacs), le niveau d'eau pourra faire varier ces zones suivant les années. En hiver, les parties profondes qui donnent sur des zones nourrissières moins profondes offent déjà de grandes chances d'abriter des carpes des changements de températures d'eau. Au printemps, tous les plateaux et baies peu profondes doivent vous attirer. Celles restant près de zones tampons plus profondes ou abritées seront souvent bonnes en début de printemps, surtout si elles sont plus innondées que la normale. Celles présentant le plus de macrophytes (herbiers) seront probablement des zones de fraie. Quand la température approchera des 15/16°c, commencez à les prospecter, ainsi que leurs abords. En été, des secteurs où il y a de grandes disparités de fond, sont souvent porteuses d'espoir. Cela peut être des bordures de grande profondeur, surtout si de la végétation la surplombe; mais aussi les abords des grandes cassures ou des hauts-fonds les plus marqués. Ce genre de zones permettent aux carpes de trouver des conforts thermiques suivant les heures et la chaleur ambiante. En automne, il faudra s'orienter à nouveau vers des zones plus profondes, mais surtout à proximité de celles offrant les plus grands volumes de nourriture naturelle qui leur permettra de prendre des réserves en vue de l'hiver. Le vent peut par effet mécanique de brassage thermique ou de transport de nourriture, orienter les carpes sur des zones paraissant moins évidentes pour la saison. Suivre un vent sera très souvent bon pour trouver des carpes. Parfois même un vent froid oriente les carpes sur un secteur, la condition de leur capture se jouera peut être alors plus le choix du poste et le placement des lignes (profondeur).

Pour les fleuves et les rivières de bon gabarit, ce sont les mêmes principes sauf que les variations de débit viendront passer par dessus certains principes topographiques et bouleverser régulièrement le placement des carpes. En étiage, les parties où les courants se renforcent sont prioritaires. En hausse de débit, les bordures où l'eau peut monter par dessus, sont toujours des zones visitées pour trouver une nourriture supplémentaire. En crue forte, les zones d'échanges entre eaux calmes et tumultueuses attirent souvent des carpes. Les zones de faible fond en étiage sur lesquelles le niveau d'eau monte significativement offrent souvent des possibilités de fortes pêches. L'hiver, les abords des plus grandes fosses d'un secteur doivent être surveillées. En phase de baisse de débit, il n'est pas évident de trouver des carpes. Elles font souvent mouvement de façon éparse et vers le centre du cours d'eau.

Quelque soit les eaux, le fait de pouvoir utiliser une embarcation équipée d'un échosondeur apportera de nombreux compléments ou suppléments d'informations pour trouver les carpes. Contrairement à ce que les autorités halieutiques croyaient il y a quelques années (interdiction d'usage...), un échosondeur ne sert pas à localiser directement des carpes. Si cela arrive parfois, il faudrait d'abord être certain que ce soit bien des carpes et ensuite savoir si elles passent seulement par là ou si elles stationnent sur zone. On peut passer en mode manuel sur un échosondeur quand on constate de nombreux îcones de taille 4 (ou 5 suivant modèles) sur une surface importante. Cela peut vous apporter deux infos, la taille approximative des carpes (quand on connait bien son appareil) et surtour à quelles profondeurs elles évoluent. Mais ces manipulations restent rarement possibles. Elles sont par contre très efficaces pour la recherche des silures... Un échosondeur est avant tout un outil qui permet de voir les variations de fonds. Passer l'échosondeur avec une embarcation motorisée vous permettra de très vite repérer les zones de faibles et de grandes profondeurs. Complétée avec le visuel de la topographie des berges, on peut vite faire le tour d'un lac de bonne dimension. Sur une eau inconnue, ce travail apporte un immense service. La plupart des échosondeurs offrent aussi une option Grayline qui, si on connait bien son mode de lecture à l'écran, peut vous renseigner sur la nature des fonds. On utilisera plus cette fonction sur l'analyse d'un poste pour lequel l'échosondeur est aussi un outil de grande valeur... Il existe aussi maintenant de nouveaux types d'échosondeurs utilisant la technologie Side Imaging qui retranscrit l'image du fond en 3 dimensions. D'un prix bien supérieur aux sondeurs classiques, chacun verra quel intérêt cette technologie peut apporter de plus.

Savoir utiliser ces quelques principes non exhaustifs et surveiller au bon moment la surface des eaux visées doit pouvoir vous mener aux carpes dans la majorité des cas. Sur des eaux de petites tailles, la localisation se jouera plus au niveau des postes, bien que des facteurs de vent ou de température puissent les concentrer sur un partie du plan d'eau.

Pour terminer sur ce sujet essentiel, nous pensons que l'effort de localisation de doit jamais s'arrêter même en cours de session. On a beau avoir trouver du poisson, il peut y avoir une zone plus prometteuse, ou encore les carpes peuvent partir ailleurs. Cet "ailleurs" est toujours bon à connaître. Repérer d'autres zones où le poisson peut aller vous permettra de le suivre en cas de mouvement. Quand on pêche à deux, un pêcheur doit toujours prospecter ailleurs et voir ce qui s'y passe. La mobilité sera ensuite un atout indéniable en grandes eaux. En lac de barrage et en fleuve, cette façon de rester en mode localisation permet souvent de réussir partout et parfois dans des conditions difficiles.

 

Localiser les carpes, c'est déjà avoir fait les deux-tiers du chemin vers la réussite !

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