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Adapter sa pêche aux 4 saisons

Les saisons sont les cycles même de la nature. Elles sont peut être le facteur le plus important influant sur la vie des carpes. En effet de part les températures d'air, de la pluviométrie et des vents dominats, elles vont conditionner l'ensemble des paramètres de l'environnement des carpes sur du moyen terme: luminosité, température, présence de nourriture naturelle, interaction des différentes espèces, niveau d'eau pour les eaux closes et/ou débit moyen pour les eaux courantes. Pour toutes ces raisons, on ne choisira pas les mêmes zones et/ou postes, mais aussi la même approche au printemps comme en plein été.

Le Printemps

En règle général, c'est au printemps qu'on devra chercher des zones de faible profondeur ou des postes juste à proximité immédiate, du fait d'un besoin d'ensoleillement et de chaleur pour la plupart de l'écosytème et donc des carpes. En effet après une longue période de faible luminosité et de basse température de l'eau, c'est là que ses deux facteurs impacteront le plus vite. Les premières pousses d'herbiers entraineront le développement de la vie et donc de nouvelles sources de nourriture naturelle pour les carpes. D'autre part les carpes pourront aussi fréquenter ces lieux pour des raisons de confort thermique notamment lors des phases de vent doux affectant les premieres couches vers la surface de l'eau. Les baies, les bordures exposées au soleil, les hauts fonds doivent être visés en premier lieu. L'approche devra être adaptée en fonction de la colonisation de toutes ces zones par les carpes. Plus la saison avancera, plus le nombre de carpes fréquentant ces lieux augmentera jusqu'aux périodes de fraie sur les secteurs offrant le plus de supports végétaux pour la ponte. Le printemps est aussi l'époque des grands déplacements. les carpes sortent peu à peu de leurs tenues hivernales.

 

En début de saison, les zones de faible profondeur à proximité de ces tenues permettront de belles pêches. Puis dès avril, les carpes vont commencer à se regouper en groupes et évoluer vers des zones où les fonds sont globalement plus faibles. Il est très facile de repérer ces groupes car ils se trahissent souvent par de multiples sauts. Elles ne rentreront pas réellement en masse sur les faibles fonds que lorsque la température s'approchera des 18°c. Dans cette attente, certains groupes se croisent et forment des rassemblements qui peuvent offrir les conditions de véritables cartons, la concurrence alimentaire s'ajoutant aux forts besoins avant l'acte de reproduction. Les pêches de jour sont souvent aussi productives que celles de nuit lors de ces situations. Suivant la région et le climat, cet acte intervient entre début mai et fin juin. Certaines années, les fraies sont grandement perturbées par des aléas météorologiques; les résultats peuvent en être grandement affectés. C'était le cas en 2010 où à mi-avril des fraies se sont produites bien avant l'atteinte du seuil des 18°c... Par conséquence, les grands regroupements n'ont pas eu le temps des s'effectuer. Des groupes ont ensuite frayé sporadiquement jusqu'au coeur de juillet. Pour l'exemple, 2010 fût l'antithèse de ce qu'est en général une pêche de printemps. Si cette saison est aussi celle du renouveau de la nature, c'est aussi celle du pêcheur. D'avril à fin juin, c'est là que non seulement les pêcheurs de carpe sont le plus nombreux, mais aussi tous les pêcheurs dès que l'ouverture du carnassier a lieu. Il faut donc aussi composer avec d'autres collègues. Plus les eaux seront petites, plus l'impact de la pression de pêche se fera sentir. A chacun de chercher des eaux ou des secteurs moins connus si il veut plus de tranquillité. En France, il en existe un nombre incalculable où les carpes sont des cibles faciles, surtout en début de saison...

L'été

Il convient de découper l'été en plusieurs phases. Si leurs dates varieront suivant les régions et le type d'eau fréquentés, leur chronologie reste semblable. L'après fraie (mi-juin à mi-juillet) peut être une période difficile du fait de l'éclatement des bancs à la sortie des faibles fonds, surtout quand il a été perturbé par une météo capricieuse. Parfois on perd de vue ces groupes, on n'arrive plus à les localiser durant quelques semaines. Le mieux est de faire des pêches test sur plusieurs postes ou secteurs avec de faibles amorçages ou même en single et observer la surface. A partir de mi-juillet, des zones vont être particulièrement investies. Cela variera en fonction de la chaleur estivale qui fera monter la température de l'eau à son plus haut annuel. Cette montée en température fera baisser le taux d'oxygène dissous dans l'eau. En eau close, cela conduira à une stratification en couches d'eau plus ou moins marquée suivant les profondeurs globales du plan d'eau. Dans les extrêmes, il faudra impérativement rechercher les couches les plus fraîches ou des zones soumises à l'influence d'un brassage d'eau genre arrivée d'eau dans un plan d'eau ou bien encore un secteur brassé régulièrement par des vents si il subsite. En petits plans d'eau comme les étangs, recherchez les abords du chenal ou les bordures ombragées. C'est sur tous les postes où l'eau sera la plus stable thermiquement qu'on trouvera des carpes encore bien actives.

En eau courante, les postes sur les courants soutenus donneront le meilleur d'eux-même. Prospectez les avals de radiers et barrages, les entrèes et extérieurs de virage ou encore les resserements du lit, partout où le courant s'accélère.Plus la canicule sera longue et forte, plus il faudra baisser les volumes d'appâts. Cette situation peut durer quelques semaines (cas de 2003...) mais s'achèvera en générale après le 15 août. Ce sera la période des gros orages estivaux qui provoqueront la reprise d'une activité plus forte des carpes. Ceux qui ont eu la chance de vivre des fin d'été marquées savent ce que peut offrir ces situations. En plan d'eau de grande taille, il faudra simplement être au bon endroit et être en capacité d'amorcer. En rivière ou fleuve, cela peut avoir un effet inverse avec des crues explosives du fait du ruissellement accru sur des terres désséchées. Une eau chargée et transportant des tonnes d'herbiers arrachées peuvent réduire à néant tout espoir de cartons estivaux. Si les volumes d'eau orageux restent faibles, on pourra profiter d'une franche hausse d'activité si le poste pêché se trouve sur le trajet de repositionnement des carpes.

 

L'Automne

L'automne est une saison où les règles de localisation sont le plus souvent perturbées. Suivant le type d'automne les carpes ne sont pas forcément positionnées et réactives de la même façon. Certaines fois, les conditions estivales se poursuivent tardivement, d'autres fois, on est confronté à des automnes précoces, voir hivernals qui vont accélerer les évênements naturels. En début d'automne, la règle est de chercher non loin des derniers postes d'été qui pemettent de comprendre où est, ou bien, où va aller le poisson. Septembre/octobre est le meilleur moment pour s'attaquer aux grands lacs de barrage où les carpes entament des mouvements en fonction du niveau d'eau qui va baisser inexorablement jusqu'à l'hiver. En eau courante, il faudra composer avec les crues qui entraineront le nettoyage de la nourriture naturelle accumulée durant l'été. La première crue automnale est d'ailleurs souvent la plus difficile à gérer à cause de cela. Par contre, la situation qui la suit peut offrir d'excellentes conditions de pêche avec un stock amoindri de nourriture et un débit relativement soutenu par les précipitations successives.

L'automne peut justifier de l'usage d'amorçages massifs dès lors qu'on a repéré des regroupements importants de cyprins. En effet c'est à ce moment que des phases fortes d'alimentation se produisent en vue de l'hiver. Plus on se rapprochera de la saison froide, plus il faudra alors pêcher les chercher aux abords directs des zones profondes du secteur choisi qui offrent abri et stabilité aux carpes pendant les phases transitionnelles de températures d'eau. Cela est souvent vrai en eau close comme en eau courante. Il faut faire attention à veiller à la météo dès fin octobre car l'entrée en phase hivernale peut se produire très vite. En eau courante, cela peut se faire en quelques jours si une longue pluis froide survient en amont. L'eau courante peut ainsi passer de 12 à 7°c en un rien de temps. Cet intervalle peut être le plus difficile à pêcher de l'année en fleuve notamment.

L'hiver

Si l'hiver officiel intervient le 21 décembre, les conditions hivernales surviennent en général bien avant, sauf dans le sud de la France au climat moins rigoureux. Ce n'est pas le seuil de température de l'eau qui détermine cet évênement mais son mouvement descendant. En règle absolue, c'est le passage de 10 à 5/6° qui marque le début de la saison froide. Mieux vaut attendre une certaine stabilisation de cette température pour entreprendre de nouveau des pêches sérieuses. Même si ces dernières années voient de plus en plus de pêcheurs continuer à pratiquer après décembre, leur nombre reste encore relativement faible et donc les expériences et leurs résultats pas encore suffisament fiables pour tirer des conclusions assez fiables. Toutefois, il semble bien que les carpes continuent régulièrement leur alimentation. D'ailleurs toutes les carpes prise l'hiver sont loin d'être amaigrie. Si il est prouvé que le cycle digestif s'allonge en deçà d'une eau à 10°c, il est pourtant des situations où les carpes se nourrissent en volume. Par contren,ces périodes sont relativement courtes et ne sétalent pas dans le temps. Il s'agit donc de bien choisir les périodes pour profiter de ces situations. Parfois elles ne durent que 24 ou 48h. Il est dit depuis des années que les milieux de journées ensoleillées sont les meilleurs moments pour toucher du poisson. De notre expérience, les nuits (et surtout entre 00h et le lever du jour) nous ont beaucoup plus réussi en hiver... Le mieux en hiver est de choisir une eau qu'on connait parfaitement. En effet, si les carpes s'alimentent assez régulièrement, elles se déplacent beaucoup moins. Il faut donc impérativement et parfaitement les localiser avant de chosir un poste. Pour des raisons de stabilité thermique, on trouvera les tenues hivernales sur les parties les plus profondes des eaux visées en eau close comme courante. Cela ne signifie pas qu'il faille placer tous ses montages au plus profond. Lorsqu'elles rentreront en phase d'alimentation, elles remonteront vers les couches supérieures à proximité où la nourriture est plus nombreuse. Pour tenter les carpes, les appâts à utiliser peuvent être les mêmes que le reste de l'année. Toutefois les bouillettes les plus épicées donneront le meilleur d'elles même en eau froide. En terme d'appâts, ce qui importe de comprendre en hiver, c'est que les volumes à placer autour des esches doit être adapté à l'activité du moment. En général une dizaine de billes au plus près de chaque ligne suffisent amplement à créer une tâche attractive. Amorcer trop en hiver sera sanctionné presque à coup sûr d'un capot. Le but est de toucher le plus rapidement possible la carpe lors de ses courtes phases alimentaires. Utilisez des appâts solubles et sublimer l'esche sont donc les démarches prioritaires après la localisation de la tenue. Des pellets en faible quantité, une pâte d'enrobage mélangée à un dip de trempage véhiculeront les saveurs attractives sans nourrir les carpes. Un préamorçage la veille peut être utile en faibles quantités (50 à 100 billes) à condition de parfaitement connaître les alentours de la tenue, c'est à dire les spots visités par les carpes. En hiver, les montages fins seront plus performants. Abaissez les diamètres et longueur de bas de lignes, la taille des hanmeçons et de la plombée si cela est possible. En fait, les prises en bouche sont rarement franches en eau froide. Cela se traduit par des touches peu franches, qu'il ne faut pas hésiter à ferrer rapidement. Tout ce qui est plus léger aura donc tendance à être plus facilement engamé. Les petites bouillettes de 14mm sont parfaites sur une hameçon de 6, voir 8. La meilleure présentation doit être assurée. Veillez à ce que vos lancers ou déposes de ligne n'entraîne aucun risque d'emmêlage. Les occasions de toucher une carpe seront bien nombreuses qu'en saison chaude, il serait dommage de rater un poisson au moment ultime de la touche alors que vous avez tout mis en oeuvre correctement pour la provoquer... En graines, le maïs et le maïs doux font chaque hiver de nombreuses victimes à condition de les utiliser avec parcimonie et précision.

L'hiver est un moment de l'année où vous vivrez la plus grande quiétude au bord de l'eau. Très peu de pêcheurs, très peu de promeneurs, pas d'activité nautique et touristiques ! L'eau et la nature pour vous tout seul. Veillez simplement à utiliser un matériel de confort performant. Le froid peut gâcher tous les plaisirs si on ne s'en protège pas correctement. Portez des sous-vêtements spécifiques et une combinaison étanche mais respirante. Laissez votre parapluie et opter pour un abri fermé de tout courant d'air. Nous attirons votre attention sur le fait que si vous pratiquez seul en hiver, le risque est grand. L'usage du bateau doit se faire avec la plus grande précaution, toute chute serait dramatique. Même en bordure, veillez à ne pas chuter sur un sol gélé. En cas d'évanouissement, l'hypothermie arrive très vite en dessous de 0°c. Le mieux est de pratiquer à deux, ce qui rendra votre pêche plus performante en multipliant les spots pêchés, et plus agréable surtout durant les longues soirées qui commencent dès 17/18h à cet époque...

 

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