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Comment combattre une carpe ?

Même sur les puissantes communes du Rhône, il faut savoir marrier force et douceur pour combattre...La force n'est que rarement la meilleure solution pour venir à bout d'un poisson, sauf lors de certains combats en zone fortement encombrée. Si un poste doit vous permettre de toucher du poisson, il doit aussi vous autoriser les plus grandes chances de le faire parvenir jusqu'à l'épuisette ! Banissez déjà toutes les pêches faisant front à des zones d'arbres morts. Si les conditions le justifient, vous pouvez toujours vous mettre derrière et placez vos banières par dessus. La majorité des départs se font dans le sens opposé à la traction exercée sur la ligne. Les carpes s'éloigneront ainsi de la zone dangereuse. Ce genre de situation nécessite évidemment un bateau et son emploi pour chaque carpe. Si cela n'est pas possible, ne pêchez pas ce type de poste. Même en serrant les freins, il y a trop de risques que les carpes se bloquent dans les branches et y restent coinçées avec des mètres de fil. Sachez que la partie immergée d'un arbre mort est bien plus fournie en branches que celles en dehors de l'eau ! Ne faisons pas courrir des risques trop élevés au poisson. D'autres options sont toujours possibles sur toutes les eaux... On pratique du No-kill, cela veut aussi dire qu'il ne faut pas blesser le poisson et encore moins le vouer à une mort lente sous l'eau.

 

Nous ne connaissons que les carpes du Saint-Laurent pour poser de gros problèmes tout au long des combats...Bien que les carpes arrivent toujours à se débarrasser d'un hameçon et d'un bas de ligne cassé, il est idiot d'avoir des montages trop fragiles et des lignes trop fines. D'abord le risque qu'elle se prennent dans un obstacle avec la traîne du fil derrière est grand. Ensuite, laisser des montages, du fil et des plombs au fond de l'eau sans cesse n'est vraiment pas bon pour l'environnement, la faune et les autres pêcheurs. Ce n'est pas parce que l'on parle de pêche sportive de la carpe, il faut chercher la finesse pour lui donner une chance de nous échapper. Si la pêche de la carpe est un sport, c'est avant tout de ramener un poissons au sec sans dommage autre qu'une piqûre et de le remettre à l'eau dans le même état, le tout en minimisant son impact sur l'environnement.

Nous préconisons l'emploi de matériaux solides et adaptés aux types de substrat et au niveau d'encombrement de l'eau pêchée. Un montage ne tire pas son efficacité de la finesse des matériaux dont il est composé. De même une banière fine n'apporte rien de mieux en terme de discrétion. On doit se donner toutes les chances de pouvoir contraindre une carpe à se détourner d'un obstacle en usant du frein sans risque de casses. C'est d'ailleurs une des raisons qui nous Un petit bateau vous permettra de gérer bien des situations difficiles lors d'un combat...font préférer la tresse au nylon en corps de ligne. En combattant une carpe avec de la tresse, vous pouvez également gérer tous les changements de direction et les variations de traction en temps réel. Bref un combat bien mené est un combat où le pêcheur prend le dessus dans la majorité des circonstances et la majorité du temps de ce combat. Seuls les plus gros poissons ou certaines carpes communes de rivière possèdent la force et le poids nécessaires pour réellement dominer une partie du combat. Mais même sur des cas extrêmes, il y a cependant certaines façons de faire qui diminueront à la fois en effet et en temps cette partie. Les seules carpes qui nous aient vraiment posées des problèmes jusque dans l'épuisette sont les carpes de plus de 10kg du Saint-Laurent au Canada... C'est n'est qu'en le vivant qu'on peut comprendre.

Dans les cas où vous êtes en milieu encombré, il nous parait essentiel d'avoir toujours une petite embarcation à portée de main. Combien de carpes aurions-nous perdu sans notre barque plastique de 2m... Si vous ne pouvez transporter ce genre d'embarcation, un petit pneumatique comme le P180 de Plastimo sera parfait. IL ne prend pas de trop de place, est léger et vite gonflé même pour une pêche d'une seule nuit.

Décortiquons maintenant les phases de différents combats !!!

1- la touche
Un frein légèrement serré assure un bon prépiquage...Un départ franc est la touche la plus courante mais n'est pas systématique. On peut avoir une touche à revenir, c'est à dire que le poisson revient vers vous au lieu de partir à l'opposé. Ce genre de touches ne trouve pas toujours d'explications et nous avons même constaté qu'ils se produisent parfois en série à certaines périodes !? Toutefois, elles peuvent être provoquées par le fait que la banière soit bloquée entre la canne et le montage. Il arrive aussi que des touches multiples sous forme d'accoups dans la canne. C'est peut être un poisson blanc, mais lorsqu'on ferre régulièrement sur ce type de touches, on s'apperçoit qu'il s'agit souvent de carpes qui tentaient de recracher l'hemeçon légèrement piqué... Un ferrage sec et franc est impératif. Le moment précis jouera sur la pique ou non du poisson.
2 - le ferrage
Un ferrage franc s'impose pour chaque départ...Même si l'inertie d'un plomb a permis la piqûre du poisson, il faut toujours assurer un enfoncement complet de l'hameçon dans la gueule d'un carpe. Pratiquant la majorité du temps sur des substrats durs avec des carpes aux parties buccales résistantes, la plupart des dépiques que nous subissons se font dans les premières seçondes qui suivent un mauvais ferrage. La première partie de la pointe est pourtant bien piquée, mais après le départ l'hameçon change d'angle et la partie piquée se déchire. Si un ferrage efficace a été fait, la pointe est complètement enfoncée et malgré un changement d'angle ou une rotation de l'hameçon, aucun déchirement ne se produira. Avec de la tresse, ferrez donc toujours fermement sur un départ, un coup vif et appuyé suffit. Le tout est d'avoir bien récupéré la banière pour que la traction soit transmise de façon optimale. Avec le nylon, le mouvement devra être beaucoup plus ample à cause de l'élasticité du matériau. Notez qu'un frein légèrement serré apportera déjà une traction bien supérieure à une bobine laissée libre. Calez donc bien vos cannes et réglez vos freins un peu dur. C'est un plus pour le ferrage, mais aussi pour ralentir la vitesse de la séquence qui va suivre...
3- le premier rush
Analysez bien votre environnement lors du premier rush...Le plus moment le plus délicat d'un combat se situe dans les premiers instants. Car c'est en grande partie à ce moment là qu'elle va chercher une zone refuge par réflexe naturel: un obstacle ou la profondeur derrière une cassure. Il est donc essentiel de connaître parfaitement la topographie du poste et de bien se l'imaginer durant cette phase. Si vous savez que la zone vers laquelle se dirige la carpe présente de grands risques, vous devez serrer le frein progressivement et jouer sur le blank de la canne afin de ralentir au maximum son mouvement. Incliné la canne de façon à l'orienter dans une autre direction en même temps. Il est rare que la carpe ne modifie pas sa direction ou au moins l'angle de traction. Si cela n'était pas le cas et que la carpe atteigne un obstacle, vous le saurez très vite en sentant des frottements dans le fil. Si ce n'est pas le cas et que l'environnement le permet, laissez filer la carpe, elle va donner sa plus grande force sous l'effet de la panique. Cette énergie sera toujours en moins pour la suite... Freinez progressivement en jouant toujours avec le blank.
4- Gérer un tankage

Avoir un bateau et s'en servir promptement est un gros plus pour gérer les tankages...Avec l'expérience, nous avons constaté que les premières seçondes sont décisives pour éviter un tankage. Mieux vaut tout faire de suite pour dénouer la situation qu'attendre que les choses s'arrangent toutes seules. Le premier geste à faire est d'augmenter fortement la traction sur le poisson dans le sens opposé d'entrée sur l'obstacle (d'où l'utilité d'une ligne solide sans élasticité). C'est sur l'angle de traction que la valeur de l'action va jouer. Si la carpe passe sous un obstacle la chance qu'elle en ressorte par la même voie en force est extrêmement mince quelque soit l'angle donné. Si la carpe contourne en rasant un obstacle une traction vive et immédiate du côté opposé en position canne haute aura de grandes chances de libérer le fil (tête de ligne...). Si la ligne se bloque, plus vite vous pourrez passer à la verticale du point de tankage, plus les chances de libérer le fil sera élevé. Grâce à une embarcation utilisée très rapidement, nous avons souvent réucpéré fil et poisson. Parfois la situation est bloquée. Si vous sentez toujours le poisson, essayez de suite une traction verticale en augmentant progressivement la pression sans risquer la rupture. Si c'est une branche vous estimerez vite si elle peut monter en surface. Si rien ne bouge, détendez la banière et attender, ce sera la seule solution pour que la carpe ressorte de l'obstacle d'elle même. Ne sentant plus de traction, elle aura tendance à revenir vers le point qui la retient. Cela est loin d'être systématique, mais arrive parfois. Attendez une bonne dizaine de minutes en contrôlant de temps à autre la présence du poisson. Il suffit de retendre légèrement le fil pour sentir si çà bouge.

5- Réagir quand une carpe se retourne
Récupérez vite, mais sans panique, la banière quand un carpe revient vers vous...Très souvent lors du premier rush, la carpe se retourne sèchement en bout de courses, soit pour revenir au bord, soit pour se diriger vers une zone refuge. L'effet est parfois spectaculaire au point qu'on croît avoir dépiquer. En eaux courantes de grand gabarit, ce phénomène est très courant. Nous l'expliquons par le fait qu'une fois la panique passée, la carpe ananlyse que la bordure (et ses obstacles) qu'elle a quitté est bien plus près que celle d'en face. Quoi qu'il en soit, l'essentiel est de rembobiner l'excédent de banières pour reprendre contact. On ne perd quasiment jamais le poisson si le ferrage a été bien fait au départ. Toutefois il ne faut pas traîner pour reprendre la main sur le poisson.
6- Combattre en bordure
Allez au poisson quand vous le pouvez losqu'il est en bordure...Les temps de combats pleine eau sont souvent plus courts que la phase ultime en bordure. Quand on dit ultime, c'est en fait une erreur. C'est maintenant que tous les dangers se cachent. Les carpes n'aiment pas du tout les bordures. D'abord leurs parties inférieures vont entrer en contact avec le fonds et ensuite parce que la lumière dans l'eau est bien plus forte au bord. Cette dernière raison explique d'ailleurs que les combats de nuit sont souvent moins âpres. Les avantages de la tresse auparavant vont maintenant se transformer en petit inconvénient: la manque d'élasticité. Pour la compenser, une tête de ligne (même en 70°) fera effet, mais c'est surtout l'art d'utiliser sa canne et son frein de moulinet qui donneront le meilleur résultat pour amortir les rushs et violents coups de tête du poisson. Les cannes courtes sont à notre avis plus adaptées pour mener les phases de combat en bordure de par leur réactivité et leur maniabilité. Quelqu'elles soient, il vaut donc mieux avoir des cannes qui plient bien en souplesse sur la bordure. Quand les berges le permettent, rejoignez toujours le poisson plutôt que l'inverse. Tant d'obstacles invisibles peuvent être en lui et vous...
7- Récupérer une carpe coinçée dans des herbiers
Sur les eaux fortement enherbées, il est récurrent de devoir aller chercher le poisson au sein même d'un massif dense. Pour cela, la main est plus adaptée que la canne. Non seulement, on sent vraiment la force qu'il faut mettre pour la manoeuvre, mais on peut écarter pas mal de végétaux pour la faciliter. A deux cela ne pose aucun problème. Tout seul, il faudra toujours réagir vite lorsque la carpe sera libérée en resaisissant rapidement la canne et en récupérant la banière. Parfois la manipulation devra être répétée plusieurs fois, les carpes en ligne affectionnent les herbiers où elles se sentent à l'abri... Le bateau est encore une fois l'idéal pour gérer ces combats délicats.
8- Epuiser une carpe
Certains environnements peuvent obliger à aller chercher le poisson avec l'épuisette...On dit qu'il faut toujours faire venir à l'épuisette le poisson que l'inverse. Si cela est vraie en bordure propre et dégagée, nous tempérons toutefois cette affirmation facile qui ne tient pas compte des profils de bordure. Sur certains postes où les bordures sont fortement encombrées, il se peut que vous ayez besoin de passer l'épuisette sous le poisson, notamment dans les herbes denses de borudre. Entre des troncs et branches de bordure, il faudra parfois même épuiser le poisson dès qu'il est à portée pourt ne pas risquer un emmêlage dedans. Il suffit de placer l'épuisette inclinéé à 45° en travers de sa course et de l'amener doucement au poisson. Ce genre de manipulations doit se faire sans brutalité, mais avec dextérité. Rater une carpe ainsi peut la faire littéralement paniquée et les risques de dépiques sont grands. Ne tardez pas trop à épuiser vos carpes, prolongez un combat inutilement peut la mettre dans un état de fatigue très avancé. Quand c'est le cas de jour, placez d'ailleurs ce poisson 2 heures en sac de conservation. pour qu'il récupère ses forces, notamment sa pleine capacité de respiration.
9- Remettre à l'eau une carpe

L'emploi du tapis est plus sécurisant pour un remise à l'eau...Après photographies et éventuelle mise en sac de conservation, la carpe devra être relâchée dans les meilleures conditions. L'iéal est de le faire avec le tapis de réception. Replié sur elle, la carpe ne se débat presque plus. Réouvrez le une fois au dessus de l'eau et faites la glisser dans une profondeur suffisante si possible de façon à ce qu'elle puisse pas râper le fonds en repartant. Certains sujets nécessittent d'être réoxygénés avant de les relâcher. Garder la queue en main et faites lui faire de lents mouvements d'avant en arrière jusqu'à ce qu'elle commence à vouloir repartir.

Dites lui enfin: "A bientôt pour un prochain combat !".

Le moment où on apperçoit sa future prise est toujours palpitant...Certaines carpes se battent plus que d'autres. Les communes sont souvent plus vives et rapides, alors que les miroirs vont plus facilement jouer avec leur poids, voir leur forme. Nous avons noté aussi que les communes montent plus facilement en surface, alors que les miroirs aiment à tenir le fond jusqu'au bout. Si cela n'est pas une vérité absolue, comme tout le reste d'ailleurs, il est fréquent que nous annoncions une miroir avant même de l'avoir vue. Mais parfois on se trompe... C'est d'ailleurs toujours un grand moment que cette phase du combat où on voit quel poisson on tient depuis de longues minutes.

 

 

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