Bien que possèdant quelques cannes de 12 ou 13 pieds, nous avons choisi il y a déjà 6 ans d'opter pour des cannes courtes de 3m. Ce sont des Beast Masters en 3 brins de 1m pour une puissance de 50/100g. Bien que leurs puissances soient relativement faibles, elles nous ont permis de combattre sans gêne de grosses carpes de fleuve mais aussi des silures jusqu'à 45kg. Ces résultats soulèvent la question de la surpuissance de la plupart des cannes aujourd'hui vendues (+ de 3lbs) pour notre pêche...

Ci-dessous un comparatif sans parti pris.

Quelque soit votre choix de cannes, notez qu'il existe aujourd'hui des cannes de grande qualité à moins de 150€. Optez pour des vernis épais pour leur durabilité, des anneaux sic pour résister à la tresse, du duplon plutôt que du liège pour l'entretien. Pour son action, une souple nous parait plus indiquée dans 99.9% des cas...

Nous pêchons depuis 15 ans avec les mêmes Emblem Z et X... Ils commencent tout juste à prendre un peu de jeu sur les manivelles après des centaines de fishs dans toutes conditions. Sans commentaires...

Quelqu'il soit, rester sur des valeurs sûres de grande marque. Choisissez des modèles avec frein avant monter sur des bobines larges et hautes. Préférez les modèles les plus légers et les manivelles rabattables. Le débrayage reste une option à notre avis. Avec l'expérience de l'usage du frein, on peut allègrement sans passer. Si la contenance n'a que peu d'importance pour des pêches à distance raisonnable, veillez au TMV, plus il est élevé plus vite vous remonterez vos lignes, un must sur fonds encombrés...

Il y a longtemps que nous avons abandonné les rod-pods. Ils ne permettent pas de pêcher large correctement, ils sont lourds, encombrants et très visibles...

Nous pratiquons avec des piques extensibles individuels. Nous avons 2 jeux en aluminium (plus léger): 1m/2m pour les pêches cannes hautes, 0.5/1m pour les pêches nécessitant de plaquer la banière. Nous n'en utilisons en général qu'un seul par canne. Les talons peuvent en effet être bloqués par une pierre sans risque pour les cannes. Quelques piques dans une housse ne prennent aucune place supplémentaire. Si nous pêchons sur sol dur (quais, enrochements), nous avons 2 têtes tripod sur lesquels nous fixons les 2 piques (0.5/1m) et un supplémentaires de 1/2m pour l'avant. Cela permet de s'adapter à toutes les pentes... Sans support arrière, on peut toujours donner de l'angle aux cannes en cas de pêche latérale. Par grand vent, nous arrimons ou lestons ces trépieds. Les deux piquets supplémentaires de 1/2m peuvent servir (hors usage trépied) à des piquets de déport pour les pêches en bordure "étalées".

Pour les pêches en bateau, nous bénéficions d'un support "fait main" qui assure un excellent maintien des cannes (10 pieds...) sur l'arrière du pneumatique. Le prise de place des cannes à bord est réduite au minimum et leur blocage est assuré par des têtes arrières en caoutchou. Sur ce support, nous montons les mêmes buzz-bars que sur nos systèmes terrestres.

Nous utilisons des CarpSounders classiques, les plus vieux ont 18 ans ! Simplicité, robustesse, et étanchéité doivent guider votre choix sur un modèle. La seule option valable est un règlage de sensibilité pour les jours de grand vent ou en courant fort en rivière. Cela évite des bips intempestifs à répétition. Tous les autres options ne sont de l'ordre que du confort.

Un détecteur doit détecter un départ en toute circonstance, toute condition. Un pêcheur doit réagir à une détection de la même façon. Règlage de volume, de tonalité, de sens de départ peuvent être choisis pour améliorer votre perception, mais on peut s'en passer si on est "dans sa pêche" et sur son poste...

Pour ceux qui peuvent mettre un peu plus cher, les "sans fils" + centrale sont très bien pour éloigner quelques cannes si la topographie du poste l'impose; mais ne devrait servir à s'éloigner de son poste que de façon très occasionnelle...

Pour détecter les touches à revenir, nous préférons les "écureuils volants", très sensibles et qui sont bien plus pratiques à transporter que ceux surtige verticale ou horizontale.

Solidité de la tête et robustesse du manche sont les deux facteurs qui doivent guider votre choix. La tête en inox est indestructible et un manche en fibre de verre épaisse résiste aux reposers brutaux, voir à quelques pieds mal placés... Les branches sont un point fragile lors de l'épuisage. Bien qu'il ne faille pas lever une épuisette dans l'eau, il arrive parfois de devoir un peu l'alléger pour passer par dessus des herbiers par exemple. C'est souvent ainsi qu'on brise l'une des deux branches ou alors lors d'un emmanchement un peu trop forcé... Deux éléments peuvent être bricolés sur des branches qui d'origine n'en disposent pas: une douille de laiton sur chaque bout (attention au diamètre) et un brin de carbone ou de fibre de verre plein à l'intérieur de la première moitié de chaque branche. Armées ainsi, il faut vraiment ne pas faire d'efforts minimum d'attention pour les briser.

Nous avons aussi ajouté à toutes nos épuisettes successives qui n'en disposaient pas, des poignées sur le filet. Ces poignées se trouvent d'origine sur certains modèles, mais ne sont pas résistantes bien longtemps. N'hésitez pas à ajouter des renforts de couture (une tresse Dyneema est parfaite). Les poignées de filet serviront non seulement à sortir plus aisément la carpe de l'eau, mais aussi à la peser. Ce système évite l'achat d'un article supplémentaire et une manipulation de plus de la carpe. Grâce à elles, vous pourrez également transporter la carpe pour une remise à l'eau immédiate, tout cela sans contraindre la carpe à des torsions plus que limite dans un sac de pesée...