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Pêcher une rivière

Les formats de rivières sont extrêmement nombreux mais les façons de les pêcher ne sont pas forcément si différentes. On retrouve en fait deux mêmes paramètres essentiels sur tout type de rivières: son courant et son niveau. Le seul véritable facteur qui va influer sur la façon d'aborder une rivière est sa taille puisque les zones de tenue et/ou d'alimentation des carpes vont surtout se multiplier. Parlons tout d'abord du courant qui fait peur à bon nombre de carpistes. C'est lui qui régit essentiellement la vie des carpes. Animal à sang froid, la carpe doit dépenser le moins d'énergie possible pour vivre. C'est pourquoi en rivière (comme en fleuve) la carpe est en perpétuelle recherche d'une zone ou d'une couche d'eau où elle n'a pas à lutter en force contre le courant, quand elle n'est pas en phase d'alimentation. Il ne faut pas croire non plus que les carpes vivent constamment dans des réculées ou des amortis. Cette recherche de confort peut tout simplement s'orienter vers une zone plus profonde où le courant est bien moindre (mécanique hydraulique), un intérieur de virage plus protégé ou tout simplement une zone d'obstacles immergés (rochers, arbres...). Cela ne veut pas dire non plus que les carpes restent constamment sur ces zones précises. En effet, ce ne sont pas forcément les mêmes que celles où elles s'alimentent, par contre tous ses abords peuvent faire office de garde-manger !

Ce qu'il importe de comprendre quand on pêche en rivière, d'autant plus si elle est de bonne taille, c'est que son débit (donc le courant qui en découle) et son niveau conditionnent le placement des carpes. Il convient donc de pêcher la zone de placement du moment. C'est pourquoi la localisation des carpes doit être effectuée en fonction du débit. Sachez que les meilleures pêches de rivière se produisent à des moments où les débits sont en hausse, et ce quelle que soit la période de l'année ou la température de l'eau.

Pour vous aider à gèrer vos pêches en fonction des débits, consultez ce site:

www.vigicrues.ecologie.gouv.fr

Une fois, la zone de positionnement trouvée, elle doit être exploitée à son maximum géographique dans les limites de ce que le courant autorise, ce qui n'est parfois pas simple... On dit souvent que pêcher la bordure est un must en rivière. Cela est à tempérer quand même, car certaines bordures ne sont pas forcément adaptées au nourrissage des carpes. D'autre part, les bordures sont moins fréquentées à certaines périodes de l'année. Privilégiez les bordures avec une certaine profondeur surtout en journée. Mais ne pêchez surtout pas que les bordures. Le premier cassant est très souvent la meilleure zone pour dérouler régulièrement. Le lit et ses limites doit accueillir au moins un montage car il est fréquenté constamment et en toute saison... En rivière, on doit toujours commencer sa pêche en plaçant toutes ses lignes à des profondeurs ou sur des zones différentes. Cela doit se faire de manière la plus large possible pour prospecter toutes les possibilités de captures de carpes. En cours de pêche, il peut être intéressant de rapprocher 2 lignes pour prendre plus de poissons sur une zone de passage récurrent. Attention ce regroupement risque d'être au détriment de la quiétude du spot et peut se traduire par une baisse rapide du rendement ou du poids des carpes capturées.

Une rivière est un lieu intime et la notion de quiétude est importante. Il convient donc d'observer la plus grande discrétion non seulement à l'installation, mais aussi durant la pêche. Faites donc preuve de discrétion lors de vos installations, reculer la le plus loin possible de la rive, éviter les pêches à plusieurs sur un poste, écourter aussi les combats quand cela est possible.

Le courant est toujours un élément perturbateur à la tenue des lignes. Il est utile de donner de l'angle à ses banières pour éviter que les débris viennent glisser sur celles-ci jusqu'au montage. On peut aussi placer des lignes à contre-courant, il faudra alors être attentif aux touches à revenir forcément plus nombreuses ainsi. Bien souvent des lignes ne démarrent pas du fait qu'un paquet d'herbes masquent tout simplement l'esche. De même le courant et ses variations impactent constamment sur la position du montage et de l'esche. Cela n'est pas négatif, bien au contraire car la carpe détecte la moindre vibration créée par ces déplacements. Nous vous conseillons par contre d'alléger vos esches en utilisant le principe du "bonhomme de neige" avec une pop-up. En cas de déplacement des montages, les esches risquent moins de sombrer entre deux aspérités du fonds grâce à une densité quasi nulle dans l'eau. Sachez que les postes où le courant est plus fort qu'ailleurs sont presque toujours d'excellents postes. A ce sujet, vous pouvez lire cete article complet: "Rivières, cherchez le courant"

 

Lors des grosses variations de débit (crues), le niveau des rivières s'élève et parfois l'eau sort de son lit pour s'étaler dans les alentours. Pêcher le lit d'origine du cours d'eau est en général impossible du fait de la quantité de débris charriés. Personne ne peut donc vérifier quel est réellement le potentiel de ces situations extrêmes, mais nous restons convaincus que la pêche pourrait être très bonne en certains endroits. Il faut donc se rabattre sur des zones de débords à condition de parfaitement les connaître avant pour savoir où placer ses lignes sur des fonds libre d'herbes ou d'autres végétaux sur pied... Le mieux est d'investir des zones d'amortis d'origines tels que les ports, les darses ou des lônes quand elles existent. Ces zones sont souvent plus visitées qu'en temps normal et les débris y dérivent très lentement sans gênes majeures pour la tenue des lignes.

Concernant les approches, bien qu'il soit tout à fait possible de prendre des carpes lors de pêches rapides, nous conseillons des amorcages larges sur 1 à 3 jous avant pêche. Pour cela, 1 à 3kg de bouillettes en 20mm font très souvent l'affaire. N'hésitez pas à étaler vos billes sur 2 à 300m de long et sur la moitié ou la totalité du lit. Mettez en un peu plus sur les points phares repérés au préalable comme les cassures, les bordures encombrées, les hauts fonds et leurs abords et tout obstacle immergé. Les graines sont aussi très bien mais veillez à les répartir en plusieurs tâches concentrées. Trop diffu sur une grande surface, l'amorçage de petites particules n'a que peu d'effets à cause de prélèvements importants des poissons blancs de toute taille. Sachez aussi qu'en utilisant les graines, si la capture de specimens est tout à fait possible, la moyenne globale de poids des prises s'en ressent souvent et la capture de blancs plus régulière... Faire des préamorçages plus long est souvent risqué car le débit peut vite monter et rendre la zone choisie impêchable ou bien les carpes peuvent avoir déménagées en quelques heures. Mieux vaut donc amorcer au plus près de la session de pêche. C'est tout simplement cette approche qui permet de régulièrement réussir à partir du moment où on connait bien le positionnement des poissons suivant les conditions. En eau froide et/ou en crue, réduisez simplement les quantités amorcées et concentrer vos appâts sur les points phares seuls. Sur des périodes chaudes et stables (mai à septembre), vous pouvez toutefois pratiquer des amorçages de moyen terme de 2 à 3 semaines. Privilégiez alors des biefs courts (200 à 500m entre deux radiers) sur lequels vous répartirez plutôt des bouilletes de 24mm (voir 30mm si présence de nombreux gros poissons) sur les postes et passages clés. Puis effectuez plusieurs sessions en pêchant des postes différents toutes les 24h. En général, cette démarche porte très vite ses fruits, notament sur les plus gros sujets.

Pêcher les rivières peut paraître plus complexe que les eaux closes. Nous n'avons pas cet avis dans le sens où la tenue des poissons est facilement détectable avec un peu d'expérience. De part sa topographie, la rivière offre des zones efficaces de pêche beaucoup plus restreintes que dans n'importe quel plan d'eau. Une fois ces zones trouvées, il n'est pas difficile de faire mordre les carpes des eaux courantes qui sont souvent plus régulièrement en appétit que celles des eaux closes !

La masse de nourriture naturelle des cours d'eau est aussi très variable suivant les saisons, voir les années. Les années où les crues ont été nombreuses laisse souvent derrière elles des biotopes apauvris qui permettent aux appâts d'être encore plus attractifs sur des carpes qui ont faim...

Plus qu'en eau close, le potentiel des rivières françaises est loin d'être encore révélé. Souvent difficile d'accès quand on n'est pas de la région, il existe encore des rivières où les carpes coulent des jours paisibles. Ne connaissant prseque aucune pression de pêche, elles sont souvent vierges de toute capture.

Retrouvez des photos de rivières ici.

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