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Adapter son approche à la pression de pêche

La pêche de la carpe est aujourd'hui une pratique très répandues en France. Bien qu'une majorité d'eaux soit encore faiblement pratiquées, voir pas du tout, bon nombre d'eaux de petites et moyennes tailles sont pêchées de façon récurrente, surtout à la belle saison. Ce sont soit des eaux connues pour avoir un cheptel particulièrement attractif, soit des eaux étant très accessibles. Parfois ce sont les deux à la fois. On constate aussi quelques eaux de plus grande importance où les pêches répétitives finissent par modifier le comportement des carpes. On le voit même sur une année où entre début et fin de saison, les pêches stéréotypées ne donnent plus les mêmes résultats ! Cela montre à quel point ce poisson est capable de s'adapter à tel ou tel phénomène.

Avant d'aborder cette thématique de la pression de pêche, nous tenons à signaler qu'il existe en France de très nombreuses destinations où ce phénomène ne se produit pas du simple fait que personne ou presque n'y jette ses lignes. C'est encore le cas dans de nombreuses rivières et la plupart des biefs de fleuve, mais aussi encore quelques lacs. Si vous en avez assez d'être exposé à des difficultés halieutiques supplémentaires ou simplement de ne pas pour pouvoir pêcher les postes que vous voulez, il suffit de faire quelques kilomètres autour de chez soi dans beaucoup de régions. Dans certaines régions cela peut être plus difficile du fait d'une privatisation grandissante de nombreux plans d'eau où la pêche est quasi permanente...

Le premier point à évoquer est la période de pêche. En effet les effets de la pression de pêche sont bien moins visibles sur les périodes plus calmes. Quant on vise une eau fortement pêchée, le simple fait d'y aller quand plus personne ou presque n'y va est déjà un bon point. Suivant le climat, vous pourrez parfois effectuer de belles pêches hivernales. Le meilleur moment pour s'investir sur des eaux de ce type reste selon nous les tout début de saison. D'abord, il y a encore peu de monde présent. Ensuite même si cette eau est soumise depuis plusieurs années à une forte pression de pêche, les premières semaines qui suivent une longue période de tranquillité pour les carpes seront toujours plus productives que le reste de la saison, les besoins de fin d'hiver étant là et le stress de l'année d'avant moins impactant sur leur comportement...

Quand on aborde une eau fortement pêchée, le premier point à regarder est quels sont les postes les plus pratiqués et pourquoi. Parfois cela n'est simplement qu'une question d'accès. D'autres fois, c'est que les seuls haut-fonds ou les seules zones d'obstacles se situent devant ces postes. Clairement à force de matraquage, les carpes auront un comportement extrêmement méfiant vis à vis des spots accessibles depuis ces postes. Donc la première réaction à avoir est de chercher en dehors de tout çà... Un poisson associe très souvent le danger à une zone. Changez de zone sera déjà un premier pas. Sauf eau de toute petite taille et accessible de par tout, une eau présente toujours des parties où les lignes ne vont jamais. Dans un contexte de fortes pressions, la carpe va s'adapter aussi en fréquentant des secteurs peut être moins nourrissiers, mais plus calmes où elle pourra se nourrir sans toucher une banière, se faire piquer ou simplement de plus subir de stress dû aux paniques régulières d'un congénère...

Ensuite, il faut observer ce que les autres pêcheurs font généralement pour tenter de prendre une carpe. De par sa nature, l'homme est copieur et il suffit qu'un seul pêcheur réussisse pour que tous les autres adoptent la même façon de faire (je ne parle même pas de ceux qui vont vous chipper le poste...). En plus cela dure souvent plus que la normalité ! Pour caricaturer un peu, si tout le monde pêche à la bouillette à grande distance depuis 2 ans, et bien pêcher à la graine sur des bordures que personne n'essaye plus depuis longtemps. Si tout le monde pêche au maïs en spot, amorcez des petites graines différentes sur une bonne surface. En fait essayer des démarches opposées à celles les plus pratiquées, c'est s'ouvrir des portes très larges pour réussir là où tout le monde échoue.

On parle souvent de montages pour carpes éduquées. Si il est possible que certains points puissent influencer la qualité de piquage d'un montage, il y a déjà quelques points simple à changer pour les rendre plus discret. Avant tout les banières, faites déjà en sorte de plaquer au maximum vos banières à l'aide de back-lead volant, baisser vos cannes dans l'eau et détendez vos lignes. Pour le montage lui-même, optez pour des bas de ligne plus fins et plus souple qui se plaquent intégralement sur le fonds. Pour piquer plus régulièrement des carpes plus tatillonnes, un plomb un peu plus léger transmettra bien mieux la moindre tirée sur laquelle vous pourrez ferrer. Enfin optez plutôt pour un hameçon de 6, voir de 8 (fort de fer) et une petite esche; de part leur faible densité, ils seront toujours bien plus piquants qu'une bille de 20mm sur un n°4... Les formes d'esches traditionnelles et les multiples symptômes d'amorçages répétitifs qui perturbent un poisson dans son habitat, influencent bien plus le comportement des carpes vis à vis du montage que le montage lui-même.

Pour contourner cela, l'emploi d'un appât très peu usité peut s'avérer redoutable là où les carpes ont vu des billes de tout genre et toute couleur, ou des graines classiques telles que le maïs ou les noix tigrées. Si vous avez cette possibilité, effectuez des amorçages de zone, voir sur l'intégralité de la surface si elle est est réduite (moins de 5 hectares) avec des particules peu courantes comme l'avoine ou encore la carotte. Une nouvelle source de nourriture présentée sur de grandes surfaces n'indique en rien un danger pour des carpes même soumises à de fortes pressions de pêche. Faites le 3 ou 4 fois avant pêche et pêcher en amorçant très peu ensuite. Vous verrez...

La pression de pêche peut aussi survenir de par sa propre pêche. On le constate notamment très vite quand on pêche régulièrement ou longtemps de façon serrée sur une petite surface. Pour la retarder, il faut avant tout pêcher le plus largement possible. Si la topographie du poste ne le permet pas, il faudra tout simplement se déplacer pour retrouver une certaine confiance des poissons. Un décalage de quelques dizaines de mètres sur la zone où les carpes sont localisées, suffit très souvent à renouer avec les départs pour un certain temps.

La pression de pêche se contourne par des changements dans son approche globale. Dans l'absolu, celui qui pêchera résolument de façon différente que la majorité de ses conccurents, sera celui qui réussira. Cela se vérifie d'ailleurs très souvent lors des enduros en eau close où la pression de pêche est à son apogée.

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