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Bin El Ouidane, la perle se révèle

Vous aviez découvert le lac de Bin El Ouidane en début d'année 2007. Ce bijou du Maroc commence tout juste à briller. Après deux semaines de pêche de prospection fin mai, voici les premiers constats d'un lac où le mythe a déjà commencé.

Cela faisait presque 6 mois que je ne pensais qu'à retourner dans les montagnes de l'Atlas. Après un voyage annulé à la dernière minute courant mars, c'est avec une intense ferveur que je reprends l'avion ce 18 mai en compagnie de mon ami Samuel Deal. Je sais que la meilleure période pour pêcher cette eau magique est passée, mais qu'importe grâce à Clément Fabre et son matériel fraîchement importé de France, nous allons pouvoir pénétrer en profondeur dans l'une des nombreuses parties inconnues de Bin El Ouidane.

Notre objectif est clair : ouvrir deux ou trois postes de typologie radicalement différente afin d'évaluer le comportement de l'incroyable population du lac. Atteindre un tel objectif ne sera vraiment pas un problème puisque seul une dizaine de postes sur des secteurs relativement proches ont été testé depuis un an. Sur les 3700 hectares, il existe un nombre incalculable de pointes et de baies. Aucune d'entre elles ne présente des fonds au profil et à la nature identique. Notre première question est de savoir si les carpes sont représentées sur l'ensemble de l'énorme masse d'eau du lac (10km sur 4 avec des profondeurs jusqu'à 120m !).

Après une nuit blanche due aux traditionnels retards d'avion, nous arrivons enfin à Ouaouizath. Une fois le(s) verre(s) de l'amitié pris, Clément nous emmène sur le premier poste pêché en décembre 2006 qui servira de camp de base à son activité. Deux équipes belges sont en place depuis deux jours de part et d'autre de l'infrastructure temporaire qui commence à se monter pour la saison. Le temps de charger le matériel dans le zodiac, déjà deux départs apportent des poissons de bonne taille aux heureux pêcheurs. Le lac est toujours le même…Il fait déjà très chaud pour 9h du mat' mais le trajet en bateau tempère les 30°c ambiant. Bien que le gonflable soit équipé d'un 18cv, nous mettrons 20 minutes pour atteindre le fond d'une des deux queues du lac. Cyril, sympathique bordelais, est avec nous et les deux annexes tractées sont pleines à craquer de matériels et d'appâts.

En route vers l'inconnu

Clément nous indique une pointe rocheuse séparant deux baies radicalement différentes. Cyril occupera une petite avancée au milieu de la première, Sam et moi resterons quelques jours sur une plage en sortie de la deuxième. Cyril prendra des dizaines de carpes jusqu'à 18kg durant la semaine de son séjour. Son poste sera repris par un des allemands déjà venus en janvier sur le lac et il y fera le même résultat la semaine suivante. Un excellent poste en devenir…

De notre côté, le profil du fond qui s'étend devant la plage est assez commun. Par contre sa limite en sortie de baie est matérialisée par une falaise noyée de 20 m de haut ! Le poisson semble bien présent et après un large amorçage au maïs sur le plateau, ce n'est que le lendemain matin qu'une première 14kg bien amaigrie par le frai se laisse séduire par les 4 grains de maïs qui agrémentent nos cheveux. Toujours aussi simple ! Durant 3 jours nous continuons d'amorcer large le plateau. Les carpes sont de plus en plus nombreuses et plusieurs spécimens se manifestent bruyamment chaque nuit, mais nous ne parvenons pas à les capturer. Devant ce constat et malgré 3 poissons entre 16 et 18kg, nous cherchons une solution pour tenter de toucher la catégorie supérieure. Après une énième séance d'échosondage, je trouve un spot très original : le long de la crête de la falaise noyée se trouve un dôme qui après 11m de fond culmine à 6m sous la surface. Sam ayant ses cannes dans l'axe, il dépose une ligne en son sommet. Une demi-heure plus tard, c'est une commune bien ronde de 19kg à la caudale de 38cm qui valide ce hot spot en puissance. Il faudra étrangement plus de 24 heures pour la ligne magique ne redémarre. Il est 15h le lendemain. Après un combat de 20 minutes, Sam épuise son nouveau record : une commune de 23.4kg pour 100cm. J'avoue n'avoir jamais vécu un moment d'émotion aussi fort à la pêche. Que du bonheur !

Un triplé fantastique pour Sam sur un hot-spot de fou: 19, 21, 23.4kg + une autre 20+ dépiquée...

Le spot apportera une magnifique miroir en début de soirée. Puis au lever du jour le lendemain, alors que de lourds sauts de carpe m'empêchent de terminer ma nuit, la canne de Sam redémarre. Tout au long du combat, nous pensons à une petite commune peu vivace. Pourtant un autre bloc est au bout. Il fera trembler l'aiguille du peson jusqu'à 21 kg pour 98cm, mais surtout avec une amplitude de queue de 40 cm !!! Magic Bin El Ouidane !

 

 

Une belle série de miroirs magnifiques pour moi:

 

Les trois jours suivants, les carpes semblent se retirer peu à peu de la baie. Il faut dire que le temps est catastrophique pour cette latitude et la saison. Les vents tournent toutes les 2h et le mercure descend jusqu'à 15°c à midi…Vraiment dingue ! Malgré des prises régulières, notamment de miroirs presque tout fully ou linéaire (presque toute pour moi!?), il va être temps de prospecter ailleurs, d'autant que seul deux puis une seule ligne sur 6 déroule. Clément propose de baptiser l'endroit : la baie des français. Bien lui en prend puisque une semaine plus tard, c'est encore un français qu'il installe sur le poste, une miroir de 21kg viendra achever le baptême.

Le temps n'aura vraiment pas été au beau fixe sur la région durant cette première semaine ; une fois n'est pas coutume. Les autres postes occupés n'ont d'ailleurs pas donné leur meilleur et nous ne nous en sortons pas trop mal.

Colorado Point

Après avoir rapidement sondé de nuit malgré des vagues digne des grands lacs, c'est au petit matin que nous prenons conscience du panorama et du charme de ce bloc rocheux qui nous surplombe. Rappelant certains paysages du grand ouest américain, nous appellerons l'endroit la pointe Colorado. Celle-ci est un point charnière entre les secteurs des queues du lac et les zones de grands fonds. Sur sa droite, une immense fosse de 40m de profondeur longue d'au moins un kilomètre, devant un plateau à 6 m d'environ 2000m2 et enfin à gauche une baie en forme de W assez pauvre car encaissée et profonde. Bref, le poste sent le passage obligatoire et comme il semble que les carpes se déplacent en ce moment : çà va le faire. Alors que l'échosondeur est passé correctement en début de matinée, une énorme commune estimée entre 20 et 25kg monte au 2/3 à 10m de la barque et d'autres sauts la suivent. La confiance est au sommet. En début d'après-midi une première commune est mise au sec. Pourtant nous ne ferons que 4 carpes durant les 4 jours suivant dont une commune de 16kg pour Sam et peut être ma plus belle miroir qui frise les 15kg. Le beau temps est enfin revenu mais les nouvelles des autres postes ne sont pas bonnes non plus. Les carpes sont moins actives. Pourtant sur la pointe Colorado, l'activité est plus que forte en surface et atteint son paroxysme la 3 ème nuit au point que je ne pourrais pas dormir. Entre minuit et 9 h du matin, ce sont certainement plus de 300 sauts qui déchireront la surface lisse de l'eau que la pleine lune rend presque crémeuse ; et pas un seul bip sur les cannes. Nous avons cru devenir fou.

Nous avons tout essayé durant ces 3 jours : amorçage massif sur le plateau, pêche en spot dans toutes les profondeurs jusqu'à 20m aux alentours et dans la fosse, esches décollées, pêches entre deux eaux, présentations variées, pelotes de terre et de maïs sur les lignes. Rien n'y a fait ou presque. Seul deux lignes dans l'abrupte falaise dominant les 40 m de fond ont donné du poisson. La nuit suivante à cette folle activité, presque aucun saut ne se produit et bizarrement, nous enchaînons une dizaine de départs sur des communes calibrées 8/12 et maigres…les derniers poissons de cet incroyable passage. A 10h du mat' tout est fini, plus aucun départ, plus aucun saut. Le soir, nous décidons de quitter l'endroit qui nous a usé les nerfs.

Sam veut découvrir une baie qui s'enfonce profondément dans les collines de l'autre côté du lac. Peu enchanté par le fait de s'écarter des grands passages de fishs, j'accepte néanmoins car cela s'inscrit pleinement dans notre démarche de prospection. Il nous manquait un fond de baie, ce sera pour nos dernières 48h sur Bin El Ouidane.

La baie du fer à cheval

Arrivé de nuit sur une langue de terre de cette baie, c'est au lever du jour que nous prenons la mesure du pari fou pris la veille. Enfoncée d'au moins 600m dans la roche rouge et large de plus de 300, elle se rétrécit au 2/3 par deux pointes face à face avec 25m de profondeur entre. Une forme de fer à cheval, quoi ! Autant dire qu'il y a intérêt à ce que des carpes soient dedans, sinon…

Elles semblent bien là et une trentaine de saut se produisent durant la matinée. Le temps de prospecter le grand plateau qui s'étire devant nous, de déplacer le bivouac pour se placer correctement et de tendre les lignes, les sauts s'estompent mais un départ en début d'après-midi nous met en appétit. Une commune de 9kg à la forme étrange nous donne de l'espoir pour nos dernières heures sur le lac. Mais au matin du dernier jour, rien ne s'est produit de plus. Sous une chaleur écrasante (48°c sous parapluie et 65 au sol…), seuls 3 ou 4 sauts en bordure d'un des flancs casse le silence pesant de cette crique géante. A 11h, je me motive pour y placer une ligne. Lorsque je vois le fond de bobine métallique de l'Emblem pourtant bien rempli en nylon de 35°, une inquiétude m'envahit car le montage est posé à contre berge et une touche à revenir obligatoire sera bien difficile à négocier à une telle distance. Une demi heure plus tard, je ne suis plus inquiet mais très déçu. Le prévisible s'est produit. Je viens de perdre ma dernière carpe du Maroc à plus de 300m. L'après-midi n'y croyant plus, je rends visite aux amis allemands de Clément qui ont trouvé un fabuleux hot spot à quelques centaines de mètre de nous: un grand haut fond sous 2m d'eau dans la pleine eau. Ils m'apprennent qu'ils n'ont ni vu ni touché le moindre poisson depuis 24h. Pas de regrets donc de s'être enfermé dans la crique.

Lorsque Clément vient nous chercher le soir venu. Il nous apprend que l'activité a repris dans le secteur des grandes baies du camp de base. Une 20+ a été prise et une équipe tourne à plein régime avec plus de 20 départs par jour. De plus le poste de la baie des français semble de nouveau occupé par du poisson. Clément qui l'a pré amorcé vendredi, y a posé Sylvain, un autre frenchy boy samedi, et il commence à bien dérouler.

De retour au camp de base, nous constatons de nous même cette reprise d'activité. Un flamand qui vient d'arriver au Maroc, pêche depuis un quart d'heure l'un des postes à 50 m de l'infrastructure. Il prend déjà son premier poisson, une commune bien ronde de 13 kg…

Vraiment magic Bin El Ouidane !

Le chemin du retour vers la France sera chargé de souvenirs, et une envie d'y retourner un jour déjà tenace. Mais déjà un autre lac marocain m'attirait irrésistiblement...

Fabien Creux

Premiers constats sur Bin El Ouidane et sa population de carpes

De grands déplacements semblent se produire sure BEO...Contrairement à ma session de décembre, nous avons cette fois pris beaucoup plus de communes de forme classique. Moins variée en terme de forme, les bossues et hautes se sont fait rares. Toutefois les miroirs ont été plus « nombreuses » avec une douzaine pour 70 carpes capturées, ce qui en fait une pour six. Sur ces douze, seules trois n'étaient ni fully ni linéaire…mais conservaient un extraordinaire écaillage. Côté comportement, elles semblent évoluer par groupes importants qui lorsqu'ils se rencontrent dans les moments clés de l'année (avant frai et automne) forment de véritables troupeaux. Comme partout au monde, on peut espérer les prendre au meilleur de leur forme entre fin février et mi avril. Lors de cette session presque toutes les miroirs avaient le ventre vide et portaient des stigmates d'ébats récents. Par contre nous avons pris des communes encore bien pleines, ce qui laisse penser que certaines ont du mal à frayer (frai principal fin mars). Le manque d'herbiers hauts, flagrant dans le lac, doit y être pour quelque chose. Ce qui est sûr c'est que la plupart des carpes se déplacent énormément. Toutes les nageoires sont surdimensionnées : les pectorales grosses comme la main, des dorsales de 15cm de haut et des caudales record. Cela fait deux fois que je me rends sur le lac et deux fois que je vois une grande partie des poissons quittés une grande baie excessivement rapidement: une fois lorsque l'hiver avait débarqué avec la neige, et cette fois-ci après le frai avec un temps anormal pour l'époque. Sans être affirmatif, il est possible que d'importantes migrations se produisent sur Bin El Ouidane. Après avoir discuté avec les amis allemands de Clément, nous constatons les mêmes choses à ce sujet. Ces derniers ont pêché le lac mi janvier. Ils m'ont avoué avoir insisté durant 8 jours sur les secteurs des queues du lac sans avoir vu le moindre mouvement d'eau pouvant trahir leur présence. La zone « tampon » autour des grandes baies du camp de base n'avaient donné que quelques poissons. Devant la difficulté de pêche du moment, ils décidèrent de traverser (à la rame sur 3km…) sur la grande presqu'île zone des fonds de plus de 100m proche du barrage. L'un d'eux m'a expliqué que des dizaines de sauts signalaient la présence des carpes sur cette zone. Ils réalisèrent alors un carton de beaux poissons jusqu'à 26 kg ! Il serait bien prétentieux d'en tirer toute conclusion hâtive, mais il se peut que l'énorme bloc d'eau de la moitié du lac proche du barrage présente un bloc thermique stabilisant une température clémente en plein été comme en plein hiver… Il faut savoir que le système hydraulique du barrage permet une faible consommation en volume pour la production d'électricité. L'eau consommée pour faire fonctionner les turbines est remontée sur le lac par d'énormes pompes. Ainsi le niveau du lac est relativement stable et ses couches d'eau peu mélangées. Enfin les vents d'ouest et de nord sont dominants et bien sûr cette partie du lac, contrairement aux parties hautes, n'en subit presque aucune influence… Cette hypothèse sera confirmée ou infirmée dans les années à venir si cette partie est un jour ouverte à la pêche sportive. Lors des deux derniers jours, les carpes avaient quasiment disparue d'une partie du haut du lac. Seule le secteur de la « baie des français » conservaient encore une population correcte. Par contre vers la baies du camp de base, c'étaient l'euphorie…

 

Le potentiel de Bin El Ouidane

Côté nourriture naturelle, nous n'avons vu aucune écrevisse, pourtant signalée sur le lac. Toutes les zones terreuses abritent quelques herbiers de plusieurs variétés mais en quantité réduite (peu d'eutrophisation). Ces zones offrent un biotope accueillant pour la seule espèce d'escargots trouvée. Lorsque la chaleur est revenue en deuxième semaine, des millions d'insectes divers sont apparus. Les crapeaux et grenouilles s'en sont d'ailleurs plus que réjouis. Hormis cela, nous n'avons rien détecté d'autre. Une espèce de méduses d'eau douce pullule apparemment à la belle saison, est ce que les carpes s'en nourrissent ? Cela reste un grand mystère car la population est non seulement importante mais la moyenne de poids très élevé. Les 12/13 font presque toute 15+ au moment de l'avant frai. Les 15/20 sont très courantes surtout en commune. Quant au 20+, il s'en ait capturé 7 ou 8 en deux semaines sur l'ensemble des postes pêchés (environ 10 équipes) et qu'une seule miroir ! Mais celle capturée par Sam à 23.4kg doit allègrement passé la barre des 25kg au bon moment. D'ailleurs une 26 et une 27.5kg ont été capturé entre janvier et mars, et ce sur seulement quelques pêches effectuées. Il est fort probable qu'une 30+ va tomber avant la fin de l'année avec un agenda de Clément et de Marc fort bien rempli déjà ! Il reste de très grandes parties totalement inconnues sur le lac, peut être plus de la moitié encore. Des surprises apparaîtront, c'est sûr.

 

Les techniques de pêche

En pêchant large sur des amorçages copieux ou à l'inverse aux spots extra light...Il convient de parler au singulier côté approche. L'amorçage très massif au maïs est mi 2007 la seule technique réellement utilisée et pour tout dire elle se révèle vraiment payante… Il permet de faire rentrer du poisson dans les 48h. Mieux vaut être un peu patient et ne pas bouger dans les baies. Par contre dans notre cas sur la pointe Colorado, il a été contre productif et nous aurions certainement pris beaucoup plus de carpes en ne jetant que 200g de graines par ligne. Dans la plupart des cas, il pourrait s'avérer nécessaire pour réussir une belle pêche sur le lac. La première semaine, nous avons passé 160kg de maïs sec et en amorçant « gentiment ». Comme en décembre, un fait notable s'est démarqué sur notre approche très classique dès les premières heures de pêche. Certaines lignes s'avèrent extrêmement plus productives que d'autres très proches pourtant placées sur les mêmes profondeurs et les mêmes types de fond. Bien qu'aucun détail ne puisse distinguer la valeur des deux montages sur des fonds plats en pente douce, des départs s'enchaînent sur l'un et rien sur l'autre. A chaque fois, c'est la ligne qui a démarré en premier qui continue à produire.

Après avoir longuement réfléchi, je n'ai pu qu'en conclure que le « labourage » occasionné par les premières carpes sur le spot, laissait des marques importantes dans ces fonds fait de terre légère. Ainsi le spot s'auto marquait au fur et à mesure des prises et des réamorçages qui s'en suivaient. Pour avoir fait beaucoup varié le positionnement de nos montages et des amorçages lors de la première semaine, certains spots ne produisaient plus mais lorsque nous en trouvions un autre, le même phénomène réapparaissait. Sam l'a d'ailleurs surnommé le « Bin El Bizarre ».

du maïs à la volée en bordure...Du côté des appâts, à part le maïs fourni, nous avions emmené 40 kg de billes maison en 14mm. Nous en avons laissé 30 à Clément… N'ayant pas eu de spots stables à faible distance durant ces 15 jours, nous n'avons pas eu l'occasion d'utiliser les billes. En effet les 14 mm extra sèches de 2 mois ne permettaient pas des amorçages au cobra à plus de 40 m et encore sans vent de face. Nous les avions prévu justement pour entretenir de façon régulière et rapide les spots « actifs » mais nous n'avons pas pu le faire. Cependant l'honneur est sauf avec deux beaux poissons sur un spot de bordure amorcé pendant 24h. Certains pêcheurs ont déjà utilisé des pop up jaune vif avec réussite, mais je pense que 3 ou 4 graines flottantes seraient d'un meilleur effet au milieu des milliers de graines de l'amorçage… Donc hormis sur un poste de passage pur (et encore), la multiplication des particules au fond de l'eau est préférable pour faire « monter la sauce » sur un coup. Toutefois si j'avais 200 kilos de 24mm clair et de bonne qualité, je me laisserais bien tenter, la moyenne de poids augmenterait certainement.

L'avenir question appâts pourrait être intéressant avec des pellets ou des petites graines comme le chènevis ou les graines exotiques. La composition des fonds étant terreuse dans la plupart des cas, je n'ose pas imaginer l'excitation de ces carpes affamées retournant le fond avec de gros nuages pour trouver ces microparticules. Un peu de maïs pour les accompagner, bonjour les dégâts !!!

Du point de vue des montages, je n'ai pas noté de différence entre un bas de ligne court et long. Les hameçons de 2 ou 4 à pointe droite (hayabusa) n'ont pas trahi leur réputation. Nous n'avons perdu que 6 poissons, ce qui donne un excellent ratio. La gueule des carpes n'est pas très dure, tout comme la roche de leur environnement. Attention donc d'être souple sur les cannes. Malgré un 35° et quelques tankages dans des galets ou des cassures, nous n'avons déploré aucune casse. On peut donc se permettre de pêcher assez « fin » contrairement à la plupart des grands lacs.

 

Comment pêcher le lac

Après maintes et laborieuses démarches administratives, la pêche sportive de la carpe est désormais possible tout au long de l'année sur une grande partie du lac. Clément Fabre et Marc Vergauwen ont uni leurs efforts afin de proposer l'aventure Bin El Ouidane au plus grand nombre. Ainsi ce sont désormais jusqu'à plus de 25 pêcheurs par semaine qui pourront tenter de percer les mystères de ce fabuleux lac. Il faut savoir que le nombre de demandes est déjà très élevé et que les meilleures périodes sont prises d'assauts par des pêcheurs de toute l'Europe. En ce qui concerne Clément Fabre et sa société Maroc-Carpe-Aventure, du samedi au samedi, il vous propose pour 500€ la semaine de vous fournir l'intégralité du matériel carpiste moderne. Les transferts de l'aéroport (Marrakech ou Casablanca), la nourriture, le matériel de bivouac sont inclus dans le prix. Seul les appâts (maïs) et vos demandes particulières (boissons, tabac) sont en sus en fonction de vos besoins. Pour avoir profiter de ses services, je peux vous assurer que la prestation est largement justifiée. Des repas d'une excellente qualité (je n'ai jamais aussi bien mangé à la pêche !), de l'eau, de la glace et ce qu'il faut pour le petit déjeuner vous seront livrés par Clément deux fois par jour. Si vous souhaitez changer de poste en cours de séjour, il suffit de le prévenir la veille et de tenir prêt le matériel plié à son arrivée et dans l'heure qui suit vous pourrez découvrir une autre petite merveille du lac. A ce sujet et pour calmer les adeptes du « bougeage », la tendance de toutes les pêches effectuées à ce jour est de savoir patienter au moins 48h avant de tirer des conclusions sur la qualité du poste. Si au bout de 3 jours, rien ne semble bouger. Clément saura vous orienter sur un autre secteur plus prometteur.

Contacter Clément au 06 62 13 68 12 ou par mail :

clement@maroc-carpe-aventure.com

Sinon le site www.maroc-carpe-aventure.com vous présentera le lac et les services proposés.

Pour ceux qui voudraient se rendre sur le lac en freelance, il faut bien comprendre que la pêche de nuit et en temps de fermeture nationale n'est autorisée que sur le secteur géré par les sociétés de Marc et Clément. Toutefois, cela reste possible de pêcher de jour entre fin mai et fin janvier si l'on s'acquitte d'un permis journalier (environ 10€) et que l'on pêche de jour sans camper hors secteur amodié. Mais côtés pratique et financier je n'en vois pas l'intérêt.

 

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