Accueil The ONE Mag' The ONE Articles la pêche Rivières, cherchez le courant Rivières, cherchez le courant ! Nombreux sont les pêcheurs qui n'osent pas s'aventurer sur les rivières du fait des gênes occasionnées par le courant. Quant à ceux qui franchissent le pas, ils cherchent alors souvent un poste sur des zones où son influence est au plus faible. C'est là la première erreur qui entraînent des échecs, voir des abandons… Le courant est un élément intrinsèque à la rivière, à son biotope et à ses habitants. Il est le premier paramètre auquel le poisson réagit en conditionnant son confort, ses déplacements et sa façon de s'alimenter. Partant de ce principe, il est primordial pour nous pêcheurs, de composer avec, et même de l'utiliser à notre avantage pour capturer notre préféré : la carpe. Longtemps il s'est dit et écrit que ce poisson affectionnait les eaux calmes et que c'est là qu'il fallait tendre ses lignes pour espérer la capturer… Hors s'il est vrai que certaines d'entre elles et à certaines périodes stationnent dans ce genre d'endroits, c'est loin d'être une généralité, bien au contraire ! Les parties des rivières abritées du courant servent plus de zones de repos que de zone d'alimentation. Il suffit de les observer flâner près de la surface pour le comprendre. Elles sont alors rarement enclines à se nourrir. Une eau moins oxygénée, car moins renouvelée, et un benthos encombré de sédiments, feuilles mortes et autres débris ne les encouragent pas. A l'inverse les parties de la rivière soumises au courant offrent une grande diversité de nourriture garantie par des fonds et un taux d'oxygénation constant. De même cet oxygène dissous et l'obligation pour les carpes de fournir un effort, font qu'on a de bonnes chances de trouver des poissons actifs. En caricaturant, on peut dire que plus il y a de courant, plus on risque d'effectuer une belle pêche ! Mais c'est là le paradoxe. Plus ces eaux sont rapides et puissantes, plus il est difficile de maintenir un montage en pêchant du bord. Il y a bien toujours la solution de pêcher d'un bateau en plaçant les lignes quasiment dans l'axe du flux, mais j'avoue que son inconfort et la difficulté de maintenir une embarcation me rebute quelque peu. Cependant elle peut être une approche payante pour des pêches rapides si l'on connaît parfaitement les périodes d'activité du poste choisi. Et puis il faut aussi composer avec la navigation marchande toujours plus forte. Lors de crues, cela devient même dangereux. Et pourtant j'ai vécu de nombreuses fois ce genre de situation où une grande partie du cheptel s'agitait plein lit et hors de portée de cannes. Même sur un Rhône à plus de 4000m3/s, j'ai vu de nombreuses montées en surface. Heureusement ces situations inextricables ne perdurent jamais trop longtemps et elles viennent tôt ou tard plus près des bordures pour notre plus grand plaisir. Encore faut-il arriver à y pêcher également ! Tendre des lignes sur des berges léchées par un courant puissant n'est pas toujours des plus simples, et puis il ne suffit pas de trouver du courant pour garantir un succès. Avant d'aborder la partie technique qui permet d'avoir des lignes pêchantes, il me paraît intéressant de présenter les diverses zones où nous pratiquons sur le Rhône. Nous prendrons le cas où le fleuve est à un niveau plutôt bas, pas comme cette première partie de saison où la plupart de nos sorties se sont faites en crue ou avec des débits de 1000 à 1500m3/s. Pour info, l'étiage du Rhône en aval de Lyon est à 400m3/s…Nous avons donc pratiquer 75% du temps en courant soutenu et sur quasi tous les postes ! Même si les résultats sont moins bons que les dernières saisons, nous avons malgré tout réussi quelques belles pêches. Au courant des bons postes Premier exemple avec un bief peu large et encaissé, les eaux sont presque partout tumultueuses. C'est le « presque partout » qui va nous intéressé. Souvent des déformations même légères de la berge vont créer une variation des flux. Parfois cela se passe sous l'eau avec la présence d'épis rocheux naturels ou créés artificiellement avant la création des barrages. Ces emplacements sont sujets à des développements atypiques du biotope. Les carpes vont alors y trouver une surabondance de nourriture naturelle, et pourquoi pas nos esches… Dans le même genre, il existe un type de déformation que nous affectionnons particulièrement, surtout si elle se trouve sur une partie large et plus lente. Ce sont des remontées de fond rapide et de courte longueur. Sur le Rhône, on en trouve souvent au pied des échelles à niveau. Ce sont en fait des escaliers gradués qui indiquent les cotes du moment. Souvent une rampe de terre ou de roche a servi à les asseoir contre la berge. Cette fondation se prolonge jusqu'à la cassure qui donne sur le lit. Placez quatre lignes en barrage sur ces « bosses », une en amont, une au sommet et deux en aval. Soyez sûr que les deux premières seront plus preneuses, alors qu'en général en rivière ce sont plutôt les deux en aval qui donnent le plus de départs ?! En fait l'amont de ces déformations est soumis à une surpression liée à une moindre hauteur d'eau. Cela entraîne mécaniquement sur toutes les couches d'eau, mais surtout au fond, une accélération du courant. Le benthos est alors nettoyé et laisse moules et corbicules plus en facile à dénicher et nos esches plus évidence. Résultat, çà déroule plus qu'en aval de la bosse où le phénomène inverse engendre une dépose supérieure de sédiments, feuilles et branchages pourrissants beaucoup moins prospectés par dame carpe. On retrouve ce phénomène à la naissance des plateaux. Préférez toujours l'amont et les premiers mètres de son commencement pour les mêmes raisons. Une autre zone doit attirer votre attention. On la retrouve à chaque virage marqué de nos cours d'eau. Plus celui-ci fait un angle vif, plus le courant y est vif en deux endroits. Le premier est à l'amorce et à sa pointe intérieure où on trouve aussi souvent un plateau qui débute sur la rive abritée qui suit, ce qui double son intérêt… Le deuxième se situe à la sortie extérieure où toute la force de l'eau est rejetée et creuse une fosse. Passez à l'échosondeur ces deux secteurs en recherchant diverses anomalies qui marqueront des postes à tester en priorité. On trouve ensuite des eaux rapides au niveau des pointes où se sépare la rivière en deux bras ou encore en pointe des îles. Sur le Rhône il s'agit souvent de l'endroit où naît le canal de navigation et le vieux bras. Attention les eaux s'accélèrent parfois fortement suivant les profondeurs alentours ou le débit. Pêchez donc ces postes au niveau d'étiage car en cas de fort débit ils sont difficile à négocier et en crue carrément impêchable.
Pour finir, les canaux navigables sont quasi, en tout cas ceux du Rhône, des biefs à eaux rapides. Enroché et encaissé, il est vraiment difficile d'y pêcher. Du fait du peu d'irrégularités des berges, il y a peu de postes marqués et les carpes sont difficiles à localiser. Les mouvements d'écluses ont un impact direct et violent sur les flux. Le problème ne sera pas de trouver quelques carpes activent, mais bien de maintenir ces lignes pêchantes. Ce ne sont d'ailleurs pas des zones sur pêchées pour ces raisons. Les canaux bétonnés sont par contre plus larges, moins encombrés par la végétation et les fonds plus propre. Il s'y fait quelques beaux poissons d'autant que le bas des berges bétonnées est très vite un hot spot en devenir et près du bord, ce qui facilite bien les choses. Au courant des techniques Parlons maintenant de la pêche en elle-même. En fait il n'y a pas de techniques à proprement parlées pour les parties rapides des cours d'eau. Il s'agit ni plus ni moins d'une pêche en eaux courantes, sauf qu'il va falloir respecter quelques règles pour que « çà pêche ». Courant fort, main légère En premier lieu, il me semble bien inutile de mettre en œuvre des campagnes de long, voir de moyen terme en de telles zones. D'abord parce que ce sont avant tout des postes de passage purs, ensuite parce que, comme je l'ai dit au début, les poissons sont très souvent actifs, voir très actifs lorsqu'ils se déplacent et que l'eau n'est pas chargée. Toutefois comme partout un amorçage de la veille sera toujours un plus, ne serait-ce que pour faire goûter quelques uns de vos appâts à des carpes peu habituées. Si vous le pouvez, n'hésitez pas à étaler ce pré amorçage sur une grande longueur. N'oubliez pas que ces longueurs sont des points de passages obligés, inutile donc de jeter des appâts loin du bord. Nous pré amorçons de l'extrême bordure jusqu'à quelques mètres après le bas de première pente. 90% des carpes passent par là en situation normale, pourquoi gâcher de l'amorce pour les 10% restants qui en plus passe pour la plupart entre deux eaux ! En situation de pêche, il va falloir faire l'inverse en plaçant quelques appâts au plus près des montages. Pensez à les jeter bien en amont à cause du courant. Il ne faut pas disperser trop de particules lorsqu'on a affaire à des poissons qui risque de ne passer qu'une fois sur zone durant votre sortie.
Au courant des périodes A ce propos et encore plus qu'ailleurs, si vous ne pouvez pas passer 24 heures à pêcher, choisissez le moment où les carpes sont là pour mouiller vos lignes. Cela peut paraître évident, mais trop de pêche rapide se soldent par un échec du fait d'un choix de période inadaptée. Pour ce faire, quelques ballades à différentes heures vous permettront de la situer car les montées et sauts de carpe sont plus fréquents en eaux vives. Sur le Rhône, mais aussi sur des rivières comme l'Ardèche, ces périodes fastes se situent souvent en pleine journée. Récemment, nous avons pêché une digue du Rhône où le courant était vraiment puissant. Le pique d'activité s'est, à trois reprises et à deux saisons différentes, produit entre 11h00 et 15h00. Sur d'autres postes à courant fort, nous avons souvent relevé les lignes la nuit, non pas pour faire plaisir aux fédérations, mais éviter d'avoir à se lever pour une branche dérivante ou un barbeau farceur à 2h du mat'… Les eaux vives réclament parfois des efforts physiques aux heures de pointe avec des départs qui s'enchaînent à des rythmes importants. Il nous est arrivé d'avoir à ferrer plus de 30 fois entre 9h00 et 18h00 ! Au Canada, c'était jusqu'à 50 fois dans le courant surpuissant du Saint-Laurent ! Cela devient véritablement du sport, autant être en forme la journée avec de bonnes nuits de sommeil, d'autant que le jeu en vaut rarement la chandelle. Pêcher sur la longueur Pour tirer le meilleur parti d'une coulée rapide, il convient d'exploiter un maximum de longueur de berge. Une fois de plus, nous pêchons un passage, plus qu'un coup. Les passages possèdent tous ce que nous appelons une porte d'entrée et une de sortie. C'est par l'observation de l'activité de surface que l'on peut les déterminer. Dans la mesure du possible, on doit placer ces lignes entre ces deux points. Sur certaines rives, la végétation arbustive ou la présence d'obstacles dans l'eau comme un pilier d'amarrage, rend difficile cet étalement. Cependant, il s'agit de placer une canne, pas votre installation. Il suffit donc de couper proprement quelques branches pour la passer. Si vous ne voulez pas éloigner votre bien par crainte de vol (çà arrive) ou de perte pour détecteur oublié ou pas entendu (çà arrive aussi…), faites courir votre bannière parallèlement à la berge jusqu'à un pique équipé d'un repose canne en Y. Vous lancez votre montage de ce point, passez le fil dans le Y qui fait office de poulie et remontez jusqu'à votre détecteur. En cas de départ, surtout pas de ferrage direct bien sûr, il suffit de rejoindre le piquet en contrôlant fil tendu la fuite du poisson. Une fois au piquet, on sort le restant de bannière et on ferre légèrement pour assure le piquage. Cela fonctionne très bien et je n'ai pas souvenir d'avoir dépiqué une carpe avec ce procédé. Si vous êtes seul, je vous conseille vivement une paire de waders pour gérer le combat dans l'eau. En effet, le temps d'avoir effectué cette manœuvre, la carpe aura pris du fil en aval et la végétation ne vous permettra pas de la rejoindre à sec. D'autre part, je place toujours au préalable une seconde épuisette à l'emplacement de la dérivation. Dans l'euphorie d'un départ, il est toujours possible de l'oublier sur le bivouac et il vous sera impossible de remonter la chercher 50 ou 100m plus haut. Même si vous ne l'oubliez pas, il n'est pas aisé de la porter avec une canne en main tout en moulinant au travers d'une berge encombrée. Nous pratiquons aussi cette méthode pour des placements en amont. Mais cela peut être délicat à gérer si une carpe croise les lignes placées devant le bivouac. Seul, il vaut mieux éviter. Quelque soit votre poste, privilégiez toujours la longueur car la distance vers le large est vite limitée par la force du courant. Placer 4 lignes devant soit sur une faible surface sera contre productif et inutile puisqu'elles seront à peu de choses près à la même distance et donc profondeur.
Bien placer ses cannes En eaux vives, il est de toute façon difficile de pouvoir pêcher bien loin. La pression exercée sur les bannières entraîne les montages en aval avec des risques d'accrochages ou d'esches mal présentées. Pourtant certaines marches ou cassures méritent bien une ligne car les carpes aiment suivre ces axes. On peut gagner un peu de distance en augmentant le poids du plomb, mais au-delà de 300g, cela n'est plus raisonnable. Lors d'un combat, cette surcharge a tendance généré des décroches par le désaxement de la ligne qu'elle engendre. Si vraiment vous pensez qu'il faille mettre une ligne à une distance importante, vous avez toujours la solution d'utiliser des pierres montées sur cassant. Soit vous déposez le tout avec une embarcation, soit vous la jetez du bord. Pour cette deuxième option, mon ami Sam utilise un stratagème mis au point par ses amis. En parallèle du cassant en 20/100è, il noue un fil soluble qui supportera le lancer d'une pierre de plusieurs centaines de grammes. Une fois au fond de l'eau, le soluble fond et laissera le montage se séparer du caillou lors de la touche. Quel plaisir de combattre une carpe pleine eau sans le moindre lest ! En plus, il est plus facile d'extraire les poissons pris dans d'éventuels herbiers de bordure sans plomb. Pour notre part, nous dépassons rarement les 160g qui permettent de pêcher dans bon nombre d'eaux fortes et à distance efficace. Par contre nous utilisons désormais systématiquement une bonne quantité de pâte d'enrobage sur le plomb au point de dépasser 300g de charge. Cela permet aux lignes de bien se « caler » au fond de l'eau durant les premières minutes. Une fois la pâte disparue, le montage y a gagné en stabilité. L'utilisation de pâte trouve tout son intérêt dans un courant soutenu. Les particules et les saveurs descendent loin en aval attirant on ne peut plus vite les carpes sur la zone piégée. Pour augmenter la tenue des lignes, il y aussi deux choses à respecter. Un, les cannes doivent être positionnées scions vers le ciel, au plus haut afin de soustraire un maximum de bannières au flux. Deux, vous devez avoir l'angle le plus faible possible entre les cannes et le point de pose. Pensez donc à positionner chaque canne bien en amont de la cible. Lancez en contrôlant bien la descente jusqu'au fond, puis donnez un peu de mou pour que la bannière fasse un légère courbe. En procédant ainsi, tout devient possible ou presque. Je dis presque car il est des endroits où on ne pourra jamais pêcher à la plombée, et pourtant je suis sûr qu'on serait très surpris des carpes à prendre… En eaux chargées Il y a aussi la situation où trop de débris coulent dans la rivière, comme en fin d'été lorsque les herbiers se décrochent. Ces moments obligent très souvent à relever les lignes et peuvent perturber la pêche mais pas forcément les carpes. Il nous ait arriver quelques fois de piquer des carpes sur des lignes entraîner par des plaques d'herbiers. L'esche en mouvement avait dû éveiller leur instinct de chasse. Toutefois, afin de préserver vos nerfs, vous pouvez mettre en place un barrage artificiel sur quelques mètres perpendiculairement à la berge. Composé de grosses branches et cordes verticales reliées à des pierres, il suffit cette fois-ci de resserrer vos cannes au plus près en aval et de les incliner scions dans l'eau. Cela réduit votre champ d'action mais permet toujours de faire quelques fishs en ces moments dramatiques. Certains postes offrent des barrages naturels avec des déformations de la berge. Cet été nous avions sélectionné une pointe de virage où le courant déjà fort en temps normal, était intensifié par un débit plus que soutenu. Imaginez ce que peut donner 1500m3/s au lieu de 600 en temps normal ! Pour cette session de 4 jours, nous avons d'abord pêché deux amorces de plateau où il était impossible de placer des lignes au-delà de la bordure. Résultat quelques carpes passaient bas de pente loin des lignes. Nous n'avons pris que deux carpes sur chacun des deux premiers emplacements. Le troisième jour, nous avons décidé de tenter sur cette zone un ultime poste où un plateau rocheux encombré d'arbres morts s'avançait vers le large sur quelques mètres. Cela suffisait à créer un calme sur une vingtaine de mètres en aval permettant de placer 3 lignes. Les deux en amont pouvait pêcher plein courant avec 2/3 des bannières dans la partie abritée. La troisième était elle posée en sortie de ce calme et en bordure. Les cannes plein « jus » nous ont rapporté 10 départs lors de la dernière journée dont une commune de 22.5kg… Quant à la troisième canne en aval, seul un carpeau lui fit honneur. Le fond était en fait vaseux alors que là où le courant sévissait, il était dur comme l'asphalte. La bordure avant tout Sur les biefs rectilignes comme les canaux par exemple, il est néanmoins bon de chercher des fonds plus mous. On les trouve en bas de première pente au pied de la digue. Les sédiments qui s'y accumulent sont eux bien oxygénés par le courant régulier. En plus de la vie qui se développe, il recueille toutes sortes de nourriture qui roule sur la pente au dessus. Cette pente est comme toute bordure à prospecter sans hésitation surtout si quelques herbiers y poussent. Je suis toujours très surpris de voir combien la vie trouve son chemin même sur des supports aussi hostile que le béton ou l'empierrement. Chaque faille, chaque fissure offre une possibilité aux herbiers et aux larves de les investir. Un montage placé juste derrière au pied d'un massif d'herbes, là où le courant commence reste un must absolu pour dérouler. Récemment, nous avons tenté une pointe de séparation entre une écluse et un bras vif. Habillée de pavés de pierres taillées et bloquées entre elle sans le moindre ciment, cette longue ligne droite supporte un courant extrêmement puissant surtout sur la zone de la pointe qui fait office de porte de sortie du passage. Cela fait un drôle d'effet de lancer ces plombs sur ces surfaces. On a l'impression de poser ses lignes sur du béton à nu. La plastification des plombs n'y résiste pas longtemps. Pourtant grâce aux nombreux interstices et à une eau oxygénée au top, une vie intense s'y développe et les carpes s'y manifestent frénétiquement. Nous n'y avons à ce jour que pêcher 3 fois en journée et fait de nombreux départs sur ce « tarmac ». Le courant à la limite du supportable entraîne des départs, ou plutôt des décollages vraiment violent. D'ailleurs nous avons supporté un taux de dépique plus élevé qu'ailleurs. Cela était surtout dû au fait que les lests, voir les bas de lignes, se coinçaient entre les rochers. Côté typologie de poissons, ce poste extrême a rapporté diverses formes de carpes comme une miroir haute, une miroir torpédo orange fluo et bien sûr des communes aux formes plus classiques. A noter que l'autre côté de la pointe vers l'écluse ne vaut pas un clou… Ha, le courant ! Nous y retournerons quand les débits seront plus bas, enfin c'est pas gagné cette saison où la majorité de nos sorties se sont effectuées avec des débits compris entre 900 et 1500m3/s au lieu de 400 à 600 en temps normal. Un bon entraînement en eaux fortes ! La pêche dans les courants forts est sans doute la plus excitante des pêches en rivière. Que ce soit pour l'approche ou le fait d' y prendre beaucoup de carpes de jour, elle vaut bien quelques contraintes. Qui plus est, les combats peuvent y être démentiels, même sur des poissons de 6kg. Désormais en rivière, osez le courant. Vous ne le regretterez pas ! Fabien Creux
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